Bilan de la rencontre entre l’OCCOQ et le ministre Roberge
Le 2 septembre dernier, la présidente et la directrice générale et secrétaire de l’OCCOQ, Josée Landry, c.o., et Martine Lacharité, c.o., ont discuté de l’importance des services d’orientation dans les écoles du Québec avec le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, qui était accompagné de la directrice de son cabinet, Julie Lussier. Cette rencontre s’est tenue à la demande de la présidente de l’OCCOQ, à la suite des mesures annoncées par le ministre concernant les services directs aux élèves, le rattrapage et la persévérance scolaires dans le contexte de la rentrée 2020.
Accompagnement individuel et personnalisé
Ainsi, les représentantes de l’OCCOQ ont pu lui faire part de leurs inquiétudes quant à l’amélioration significative de l’accès aux services d’orientation dans les écoles secondaires, notamment par l’entremise de l’accompagnement individuel et personnalisé pour les élèves qui en ont besoin. Le ministre s’est montré ouvert et à l’écoute de leurs préoccupations au sujet de l’utilisation adéquate de l’expertise des conseillers et conseillères d’orientation (c.o.), dont l’évaluation et l’intervention en orientation, afin de répondre aux besoins des élèves en cette période inédite, entre autres aux besoins particuliers des élèves plus vulnérables.
Raccrochage scolaire et orientation
En ce qui a trait à la mesure ajoutant 10 M$ supplémentaires pour le raccrochage – permettant aux centres de services scolaires de conclure des ententes avec des organismes de lutte contre le décrochage dans le but de contacter les jeunes et de les faire raccrocher –, mesdames Landry et Lacharité ont questionné le ministre pour obtenir des détails à propos des modalités de référence des jeunes vers les organismes.
À ce titre, elles lui ont offert la collaboration de l’OCCOQ dans la mise en place de cette mesure afin de s’assurer que les jeunes référés pourront bénéficier d’une évaluation en orientation offerte par un c.o. À la base de la persévérance scolaire, qui plus est du raccrochage, se trouve la question du sens d’un projet d’études : l’orientation y joue donc un rôle central. Le ministre a mentionné qu’un comité exploratoire sera mis sur pied sous peu et que l’Ordre sera invité à y participer. Ce comité aura pour objectif d’élaborer un guide d’implantation qui sera diffusé dans chacun des centres de services scolaires, incluant un échéancier.
Amélioration de l’accès aux services d’orientation dans les écoles
Rappelons qu’avant la pandémie, l’accès aux services d’orientation dans les écoles secondaires constituait déjà un problème important. Les représentantes de l’Ordre ont insisté sur l’urgence de remédier à cette situation, spécifiquement dans le contexte actuel, où les risques de décrochage scolaire sont élevés, au même titre que les besoins particuliers d’accompagnement en orientation chez les élèves vulnérables.
Le fait que certains c.o. à travers le réseau scolaire ne relèvent pas de la même instance que les autres professionnels constitue un frein à l’amélioration de l’accès aux services d’orientation. Des exemples concrets de cette problématique (absence des c.o. aux réunions des comités cliniques et multidisciplinaires ainsi qu’aux réunions des comités responsables des plans d’intervention) ont été présentés au ministre afin d’illustrer les conséquences du manque de reconnaissance de l’orientation dans les écoles. Corriger cette situation permettrait d’assurer une synergie dans l’évaluation des besoins, la planification des services et l’utilisation optimale des ressources (ex. : le professionnel approprié, qui répond aux besoins prioritaires de l’élève, au moment et en temps opportuns). Mesdames Landry et Lacharité ont offert la pleine collaboration de l’OCCOQ au ministre pour réaliser cet objectif et lui ont parlé la démarche de planification des services d’orientation en milieu scolaire déjà offerte par l’Ordre.
Prochaines étapes
Bien que les décisions concernant l’embauche de professionnels (mesure de 20 M$ annoncée récemment) relèveront des centres de services scolaires, le ministre Roberge a toutefois proposé une rencontre entre les représentantes de l’Ordre et l’équipe du sous-ministre de l’Éducation, qui devrait avoir lieu sous peu. Ils discuteront ainsi de stratégies à déployer pour faire en sorte que le message concernant l’importance des services d’orientation et le rôle essentiel des c.o. soit communiqué à travers les différentes instances du réseau.
Finalement, l’OCCOQ, les autres ordres professionnels concernés et différents experts du secteur de l’éducation seront invités par le ministre à participer à un deuxième sommet sur l’éducation (le premier ayant eu lieu le 2 juillet dernier) vers la fin du mois de septembre. Ce sera l’occasion pour eux de faire le point au sujet des mesures mises en place dans le cadre de la rentrée 2020 et de déterminer de nouvelles stratégies pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative de tous les élèves.