Membres - Activités réservées et accréditations
Activités réservées et droit de pratique
Saviez-vous que les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.) font partie, à part entière, des professionnels du domaine de la santé mentale et des relations humaines* (DSMRH) ?
En effet, cette dénomination est utilisée depuis l’adoption, en 2009, de la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines (connue sous le nom de projet de loi no 21). Grâce à cette loi, des activités professionnelles à haut risque de préjudice pour les personnes vulnérables sont réservées aux professionnels du DSMRH, et des précisions ont été apportées concernant leurs interventions (ex. : titre réservé et balises pour l’exercice de la psychothérapie, définitions des champs d’exercice, activités réservées et non réservées [partagées], etc.).
Cette page vous présente les quatre activités réservées aux c.o. ainsi que les trois pratiques spécialisées qu’ils peuvent exercer s’ils possèdent le permis, l’attestation de formation ou l’accréditation exigés par le législateur du Québec.
* Les professionnels du DSMRH sont les suivants : conseillers d’orientation, travailleurs sociaux et thérapeutes conjugaux et familiaux, ergothérapeutes, psychoéducateurs, sexologues, criminologues, psychologues, orthophonistes et audiologistes, infirmières et médecins.
Pour en savoir plus sur la notion d'évaluation en contexte d'orientation, visionnez la capsule L'évaluation : le fondement de l'intervention des conseillers et conseillères d'orientation :
- Les c.o., des professionnels de l’orientation habilités à exercer des activités en santé mentale et relations humaines (article du magazine de l’Ordre)
- Guide explicatif : Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines
- Guide d’application du projet de loi no 21 : Les activités réservées aux conseillers d’orientation : mieux les comprendre et les respecter
Évaluer [en orientation] une personne atteinte d’un trouble mental ou neuropsychologique attesté par un diagnostic ou par une évaluation effectuée par un professionnel habilité
Quel que soit le client rencontré, le c.o. recueille, décode et analyse des éléments pertinents au sujet du fonctionnement psychologique, des ressources personnelles et des conditions du milieu afin de pouvoir porter un jugement clinique sur l’autonomie socioprofessionnelle de même que sur les objectifs poursuivis par la démarche d’orientation. Lorsque qu’une personne est atteinte d’un trouble mental ou neuropsychologique, le c.o. doit déterminer dans quelle mesure cette condition modifie son comportement, son fonctionnement cognitif, psychologique, affectif et social. De plus, cette situation aura une incidence sur le choix et, sans doute, sur l’autonomie socioprofessionnelle de la personne.
Source : ORDRE DES CONSEILLERS ET CONSEILLÈRES D’ORIENTATION DU QUÉBEC. 2018. Guide d’application du projet de loi no 21 : Les activités réservées aux conseillers d’orientation : mieux les comprendre et les respecter, p. 18, OCCOQ, Montréal.
Pour en savoir plus, visionnez la capsule Évaluer [en orientation] une personne atteinte d'un trouble mental ou neuropsychologique :
Évaluer [en orientation] un élève handicapé ou en difficulté d’adaptation dans le cadre de la détermination d’un plan d’intervention en application de la Loi sur l’instruction publique
Cette évaluation en orientation doit être effectuée par un c.o. en raison des préjudices qu’elle pourrait entraîner pour l’élève. Elle mettrait tout autre intervenant pratiquant cette évaluation en situation de pratique illégale au regard du Code des professions. Le c.o. possède l’expertise non seulement pour nommer les divers cheminements scolaires accessibles à un élève handicapé ou en difficulté d'adaptation et les normes de sanction des études, mais surtout pour évaluer ses forces et son potentiel tout en prenant en considération ses difficultés. Le c.o. a également une préoccupation à long terme qui prend en compte les répercussions sur son cheminement.
Source : ORDRE DES CONSEILLERS ET CONSEILLÈRES D’ORIENTATION DU QUÉBEC. 2018. Guide d’application du projet de loi no 21 : Les activités réservées aux conseillers d’orientation : mieux les comprendre et les respecter, p. 24, OCCOQ, Montréal.
Pour en savoir plus, visionnez la capsule Évaluer [en orientation] un élève handicapé ou en difficulté d'adaptation :
Évaluer le retard mental
Le retard mental ou, comme le désigne le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le handicap intellectuel ou le trouble du développement intellectuel, est classé parmi les troubles mentaux. Par conséquent, l’évaluation de ce trouble fait l’objet d’une réserve spécifique du fait que le conseiller d’orientation n’a pas besoin d’une attestation de formation supplémentaire à sa formation initiale pour la pratiquer, alors que cette attestation est nécessaire pour qu’il soit autorisé à exercer l’évaluation des troubles mentaux.
La réalisation de cette évaluation comporte un degré de complexité et de technicité qui requiert notamment des connaissances et des compétences particulières au regard de :
- la psychométrie (notamment en ce qui concerne l’évaluation des capacités intellectuelles et celle des capacités adaptatives), incluant l’administration d’outils psychométriques standardisés et spécialisés et la connaissance de leur fiabilité, de leur validité et de l’apport de leurs résultats dans l’élaboration d’un jugement clinique ;
- la clientèle présentant des incapacités significatives et persistantes sur les plans du fonctionnement cognitif, des habiletés motrices et de la communication, parce qu’elle implique le recours à des méthodes, des techniques d’entrevue et de l’outillage spécialisés.
Source : OFFICE DES PROFESSIONS DU QUÉBEC. 2021. Guide explicatif : Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines, Section 3, p. 21, OPQ, Québec.
Évaluer les troubles mentaux
Pour exercer cette activité, les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.) doivent obtenir une attestation de formation délivrée par l’Ordre (consultez la section « Pratiques spécialisées », située plus bas dans cette page, pour plus de détails).
L’évaluation d’un trouble mental, dans le contexte de la réserve d’activités, consiste à porter un jugement clinique, à partir des informations dont le professionnel dispose, sur la nature des affections cliniquement significatives qui se caractérisent par le changement du mode de pensée, de l’humeur (affects), du comportement associé à une détresse psychique ou à une altération des fonctions mentales et à en communiquer les conclusions. Il est attendu des professionnels mandatés qu’ils exercent avec compétence, ce qui signifie que cette évaluation s’effectue selon une classification reconnue des troubles mentaux, notamment les deux classifications les plus utilisées actuellement en Amérique du Nord, soit la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM) et le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM). Toutefois, il n’y a pas que ces deux seuls manuels qui proposent une nomenclature reconnue des troubles mentaux.
Source : OFFICE DES PROFESSIONS DU QUÉBEC. 2021. Guide explicatif : Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines, Section 3, p. 13, OPQ, Québec.
À NOTER QUE LE PROJET DE LOI 67 PERMETTRA, LORSQU'IL SERA ADOPTÉ, DE REMPLACER LE MOT «ÉVALUATION» PAR CELUI DE «DIAGNOSTIC».
L'Ordre invite ses membres à visionner une capsule informative conçue pour les éclairer au sujet des modifications proposées par ce projet de loi. Les membres y trouveront en outre des réponses à certaines questions fréquemment posées par leurs collègues.
Droit d'exercice des pratiques spécialisées
Au même titre que d’autres professionnels du domaine de la santé mentale et des relations humaines, les conseillers et conseillères d’orientation (c.o.) sont autorisés à exercer la psychothérapie, l’évaluation des troubles mentaux et la médiation familiale s’ils détiennent le permis, l’attestation de formation ou l’accréditation exigés par le législateur du Québec. Pour obtenir ce droit d’exercice, ils doivent compléter un certain nombre d’heures de formation théorique et de formation pratique.
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Psychothérapie
Définition
L’article 187.1 du Code des professions définit la psychothérapie comme suit : « La psychothérapie est un traitement psychologique pour un trouble mental, pour des perturbations comportementales ou pour tout autre problème entraînant une souffrance ou une détresse psychologique qui a pour but de favoriser chez le client des changements significatifs dans son fonctionnement cognitif, émotionnel ou comportemental, dans son système interpersonnel, dans sa personnalité ou dans son état de santé. Ce traitement va au-delà d’une aide visant à faire face aux difficultés courantes ou d’un rapport de conseils ou de soutien. »
Règlement
Les c.o. sont autorisés à exercer la psychothérapie uniquement s’ils sont titulaires du permis de pratique de la psychothérapie, délivré par l’Ordre des psychologues du Québec. En vigueur depuis le 21 juin 2012, le Règlement sur le permis de psychothérapeute présente les normes de délivrance du permis de psychothérapeute ainsi que les conditions d’utilisation du titre de psychothérapeute. Il détermine aussi le cadre des obligations de formation continue et établit une liste d’interventions ne constituant pas de la psychothérapie.
Exigences de la délivrance du permis
- Être membre de son ordre professionnel.
- Détenir un diplôme universitaire de maîtrise dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines.
- Posséder une formation théorique de niveau universitaire de 765 heures en psychothérapie et avoir complété avec succès un stage supervisé de 600 heures. Pour plus de détails à ce sujet, consultez cette page du site Web de l’Ordre des psychologues du Québec (section « Obtenir un permis »).
Obtention du permisLa démarche menant à l’obtention du permis de psychothérapeute s’effectue auprès de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ).
Documents
Dans les dernières années, les ordres professionnels du domaine de la santé mentale et des relations humaines ont collaboré à la production de documents afin d’apporter d’importantes précisions sur L’exercice de la psychothérapie et des interventions qui s’y apparentent.
- Demande de permis, demande de révision et Commissaire à l’admission aux ordres professionnels (OPQ)
- Formulaire et frais (OPQ)
- Document intégral : Trouver la frontière entre les interventions de différents professionnels et la psychothérapie
- Sommaire exécutif : Où et comment tracer la ligne ?
- Vignette clinique en orientation
- Outil d’aide à la décision pour la psychothérapie
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Évaluation des troubles mentaux
Définition
Consultez la section des activités réservées plus haut dans cette page.
Règlement
Les c.o. sont autorisés à exercer l’évaluation des troubles mentaux uniquement s’ils sont titulaires de l’attestation de formation délivrée par l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec, en conformité avec le Règlement sur une activité de formation des conseillers d’orientation pour l’évaluation des troubles mentaux.
Pour tout renseignement sur l’évaluation des troubles mentaux, contactez-nous à l'adresse suivante : formation@orientation.qc.ca
À NOTER QUE LE PROJET DE LOI 67 PERMETTRA, LORSQU'IL SERA ADOPTÉ, DE REMPLACER LE MOT «ÉVALUATION» PAR CELUI DE «DIAGNOSTIC».
L'Ordre invite ses membres à visionner une capsule informative conçue pour les éclairer au sujet des modifications proposées par ce projet de loi. Les membres y trouveront en outre des réponses à certaines questions fréquemment posées par leurs collègues.- Procédures à suivre pour faire une demande d’attestation de formation pour l’évaluation des troubles mentaux
- Critères pour la formation pratique des conseillers d’orientation – Évaluation des troubles mentaux
- Formulaire de demande d’attestation de formation pour l’évaluation des troubles mentaux
- Formulaire d’évaluation de la pratique supervisée
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Médiation familiale
Définition
La médiation familiale est un mode de prévention et de règlement de différends dans lequel un tiers impartial, le médiateur, intervient auprès de conjoints / parents afin d’identifier les sources de conflits et les résoudre. Le rôle du médiateur est de les aider à dialoguer, à clarifier leurs points de vue, à cerner leur différend, à identifier leurs besoins et leurs intérêts, à explorer des solutions et à parvenir, s’il y a lieu, à une entente mutuellement satisfaisante. La médiation est basée sur les principes de la communication, de la négociation, de la divulgation de l’information et de la résolution de problèmes. C’est un processus flexible qui tient particulièrement compte :
- des besoins et intérêts des conjoints / parents, incluant les enfants concernés ;
- de la volonté et de l’implication des conjoints / parents dans la recherche de solutions ;
- de la connaissance du droit applicable en matière familiale ;
- de l’équité ;
- de la divulgation par les conjoints / parents de toutes les informations pertinentes ;
- du respect des conjoints / parents, du processus de médiation, de la vie privée et de la confidentialité.
Source : COMITÉ DES ORGANISMES ACCRÉDITEURS EN MÉDIATION FAMILIALE. La médiation. COAMF. 2021.Règlement
Les c.o. sont autorisés à exercer la médiation familiale uniquement s’ils sont titulaires de l’accréditation délivrée l’Ordre des conseillers et conseillères d’orientation du Québec, en conformité avec le Règlement sur la médiation familiale.
Pour tout renseignement sur la médiation familiale, contactez Mme Ilia Essopos, directrice de la pratique professionnelle
: 514 737-4717 ou 1 800-363-2643, poste 247 / iessopos@orientation.qc.ca.- Les étapes pour devenir médiateur - COAMF
- Les formations de base et complémentaire - COAMF
- Formulaire de demande d’accréditation du médiateur
- Formulaire de demande de prolongation de délai
- Attestation du superviseur relative au respect des engagements
- Guide des normes de pratique en médiation familiale - COAMF